ORIENTATION UL LANNEMEZAN

Publié le 23 Mars 2017

Projet d’orientation de l’UL CGT de Lannemezan, Assemblée générale du 22 mars 2017.

Cher(es) camarades

Il me revient la délicate tâche de vous soumettre les orientations de l’union locale des syndicats CGT pour la période qui s’ouvre, ces propositions vont essayer de s’ancrer sur la réalité des syndicats qui composent l’UL mais aussi sur les forces qui la font vivre, j’y rajouterais une volonté ambitieuse de ne pas laisser les choses en l’état en affirmant nos valeurs et nos objectifs.

Les différents rapports moraux et d’activités n’ont que trop soulignés les trahisons dont le monde du travail a été victime depuis 3 décennies où ceux qui accèdent au pouvoir sont toujours attend d’amnésie pour les salariés et bizarrement jamais pour les patrons dont les dividendes ont explosés, idem pour les questions liés au climat, à la protection des ressources naturelles, aux pollutions qui subissent les salariés sur leur lieux de travail. La combativité de la CGT a été soumise à rude épreuve dans une période récente où je tiens à vous rappeler que nous avons dû manifester en acceptant d’être fouillés du fait de l’état d’urgence mis en place par le pouvoir socialiste et M Valls, dire aussi que des militants, de simples manifestants, des étudiants ont étés tabassés, gardés à vue, mis en examen. Le mouvement syndical a été traité dans son ensemble comme des voyous, quel mépris de ceux qui osent se prétendre de gauche. La CGT a organisé pas moins de 13 journées nationales et les quelques conquis sociaux sauvegardés ne compensent pas le désastre social de la Loi El Komery.

  • La précarité est devenue le mode de gestion majoritaire chez les employeurs et il nous faut une forte volonté ancrée sur notre boussole d’organisations syndicales actrices de transformation sociale pour ne pas sombrer dans la résignation.
  • Oui les contrats précaires sont la norme, oui l’entreprise est un lieu d’affrontement des classes sociales où le patronat laisse se distiller insidieusement la haine de l’autre et où le racisme est devenue monnaie courante…. Plus les salariés sont divisés plus les revenus du CAC 40 augmentent et les dividendes versés aux actionnaires sont insupportables.

Je vous rappelle que nos statuts s’opposent complètement au racisme, à l’antisémitisme, que la liberté religieuse et politique des membres de la CGT est garantie et préservée dans le cadre de liberté de conscience donc de la laïcité. S’opposer au racisme et aux idées factieuses c’est les combattre et considérer que les patrons qui laissent faire ce terreau dans les entreprises sont responsables de cette situation. Nos organisations ne peuvent et ne doivent pas laisser ce banaliser ces idées racistes qui n’ont qu’un objectif, diviser les salariés selon des critères qui datent du code noir de 1685, voilà le vrai visage du F Haine. Une campagne permanente devrait être menée par nos organisations dans le cadre d’une proposition qui se réfère à une loi « Le racisme n’est pas une idée, c’est un délit », cela signifie que là où les pouvoirs publics ont abandonnés la lutte antiraciste nous devons la reprendre car tant qu’il y a du poison dans la tête des salariés il n’y a pas de lutte collective de grande ampleur. Cela implique de nous rapprocher de RESF, de la CIMADE, des travailleurs sans papier qui travaillent à 3 € de l’heure…..Simultanément nos syndicats doivent de se concentrer sur les 40% de salariés qui sont précarisés aujourd’hui dans une trentaine de contrats différents tous allégés de droits, de cotisations, d’humanité……Les syndicats qui ne prendraient pas la mesure de ces combats seraient voués à demeurer catégoriels, élitistes et corporatistes. Je le dit sans animosité si nous voulons une grande CGT alors occupons-nous de tous les salariés qui souffrent !!

La récente lutte des salariés de l’ormeau qualifie toute la CGT dans la cours d’honneur de la solidarité, des solidarités interprofessionnelles, mais aussi inter catégories sociales grâce à notre ancrage, les salariés grévistes ont bénéficiés de la solidarité des paysans, transformateurs et distributeurs Bio du département, 2.5Tonnes de denrées alimentaires ont étés collectées par le GAB 65 à cet effet. Preuve a été apportées que quand la CGT rassemble, unifie, répond aux revendications, les salariés peuvent gagner. Obligé aussi de constater que le travail de terrain semble plus que jamais nécessaire pour créer des syndicats mais assurer leur pérennité afin d’éviter de se retrouver dans des situations paradoxales où le syndicat laisse la place à des élus se revendiquant de la CGT mais qui ne sont plus ou pas adhérent et se retrouvent vite confrontés à la pression du patron qui voit quand les syndiqués vont à l’UL ou pas. Les convocations à la CE de l’UL font partis des conquis sociaux et l’employeur sait donc avec quel syndicat il négocie ? Ouvert et coordonné où maison ??Il ne s’agit pas d’une critique mais sachez que les droits ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas….

Ce bref tour d’horizon à un mois de l’élection présidentielle où l’immense majorité des candidats proposent de continuer à casser les conquêtes sociales et à rémunérer l’actionnaire, amène une première question que nous devons légitimement nous poser et qui concerne toute la CGT, puisque nous devons nous interroger sur la qualité de la CGT que nous voulons pour de nouvelles conquêtes sociales.

Comment peser dans la période qui va s’ouvrir et de quelles organisations ont besoin les salariés ?? Je vous rappelle aussi qu’au moins trois candidats verraient bien les organisations syndicales dans des Ordres corporatistes … Comme les médecins, Kiné, infirmières obligés de cotiser pour des corporations aux ordres du système libéral.

Notre tâche est ardue mais la préparation de l’AG nous a au moins permis de savoir combien de syndiqués nous avons sur le territoire, de découvrir que le plus gros syndicat en terme d’effectif ne participe pas à la vie de l’UL. Donc nous devons affiner pour savoir exactement qui sont nos syndicats ? Combien de syndiqués ? Tout cela avec comme objectif de mettre en mouvement les syndiqués et les salariés en améliorant nos modes de consultation.

  • Quel décloisonnement de nos syndicats pour mener des luttes de territoire et des luttes sociales pour notre protection sociale, nos droits, nos salaires, nos garanties collectives ?

Comment avancer sur la question des logements pour les salariés et notamment pour les saisonniers si ce n’est pas l’affaire de tous les syndicats de l’UL ??

Comment demain peser sur les choix du patron d’Arkema pour que les 60 milles € de profits dégagés sur chaque salarié par an pour les actionnaires profitent au territoire, aux collectivités territoriales, aux besoins sociaux ??

Va-t-on laisser les seuls cheminots se battre pour le maintien du train de nuit et la construction d’une gare de fret à Lannemezan ??

Je n’irais pas plus loin mais les bagarres des camarades de l’hôpital, ceux de la poste… ne sont pas que leur affaire mais celle des autres syndicats, des usagers, des élus qui pour la plupart ont oublié qui les élisait et qui sont cantonnés dans la gestion d’accompagnement de l’austérité.

La qualité de la vie syndicale passe bien sur par des syndiqués informés, quel mode de diffusion, comment sait on où en sont ceux de Knauff, comment être solidaire contre la privatisation des barrages EDF ? Où est diffusée l’information ?? Comment sont informés nos 450 syndiqués réparties dans des dizaines de bases ?? Le clic mail ce n’est pas classe et il est bien prouvé que cela ne suffit pas.

Qui participe aux CE de l’UL, à priori tout le monde sauf que ce n’est pas le cas et que les syndicats d’actifs hormis trois ou quatre ne participent pas régulièrement. La CE constitue le lien organique mensuel où les nouvelles des luttes peuvent être données, où un cadre de réflexion est posé, où un coup de main est possible. La CE est le lieu ou des camarades sont volontaires et agrées pour aller dans les entreprises en l’absence de syndicat déclarés signer les protocoles d’accord pour les élections de DUP….. La qualité de la réunion de la CE dépendra bien sur du nombre de syndicats qui y participent et comment on peut l’animer en prenant soin de préparer collectivement ce travail.

Ceci nous oblige à poser une deuxième question qui concerne l’équation de la démocratie syndicale en interpellant nos pratiques et avant tout le nombre de syndiqués dans les entreprises. Considérant donc que la place des salariés dans l’organisation CGT doit grandir quantitativement et qualitativement. Nous allons donc examiner quel plan de travail nous pourrions imaginer pour informer les syndiques, les former afin de renforcer notre lien entre toutes les structures syndicales, interprofessionnelles et professionnelles ?

  • Nous devons nous appuyer sur ce que nous avons réussi à réaliser en 7 ans, les permanences juridiques, les distributions mensuelles de tract, les réunions mensuelles de la CE. Ces points d’appuis m’amènent à vous faire part des propositions suivantes :
  • L’AG devrait à mon sens prendre les dispositions pratiques sur la future composition et animation de la CE avec des camarades référents pour continuer à tisser le lien avec les syndicats en difficulté.
  • Un lien informationnel doit aussi se mettre en place entre les syndicats porté par l’UL.
  • Des formations syndicales de départ et de niveau 1 pourraient se mettre en place au sein de l’UL.
  • Une conférence de presse trimestrielle thématique sur les enjeux du territoire et des entreprises, ( publiques, industrielles, des services…) devrait donner une dimension publique tournée vers les salariés et le territoire.
  • Ce plan de travail pour répondre aux questions de l’emploi, des salaires, des conditions de travail et des droits que l’UL pourrait coordonner.

 

  • Je vous remercie, le débat est ouvert.

 

  • P Lachaud

 

 

Rédigé par UL CGT Lannemezan

Publié dans #ASSEMBLEE GENERALE

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